Christiane
Courvoisier

Croisière au fil de l'eau de mon histoire

Les pièces du puzzle...

Elle fait sa première mise en scène, le one woman show d'une amie comédienne pour le café-théâtre de l'Ecume à Paris et le Festival d'Avignon. Elle joue Tenessee Williams au Lucernaire, Strinberg au Procréart, fait quelques tournages qui lui laissent un goût de trop peu, puis entre au théâtre de l'Epée de bois à la Cartoucherie de Vincennes où elle joue en espagnol et en français sous la direction des latino-américains Freddy Rojas et Antonio Diaz Florian. Elle devient l'assistante de ce dernier, et assure la mise en scène de "La vie est un songe" de Calderon de la Barca, dans les deux langues.

Elle rencontre la troupe de Peter Brook, d'abord en la personne de Bruce Meyers, son voisin, qui vient travailler ses textes chez elle, et recherche son écoute. Elle apprend beaucoup de l'humilité de ce grand comédien. Puis il déménage, et c'est Sotigui Kouyaté, cet acteur Burkinabé si aimé de Peter Brook, qui le remplace. Ils deviennent de grands amis et par lui elle découvre l'Afrique, les griots, les contes et la musique des djembés.

Chez Peter Brook, elle rencontre aussi Alain Maratrat qu'elle va assister pendant près de cinq ans, sur ses mises en scène de théâtre, d'opéra, et de variétés. Elle a ainsi le plaisir de faire travailler Jean Benguigui et Claude Evrard avec qui elle restera très liée, d'aborder l'opéra populaire espagnol, la Zarzuela, de travailler avec le grand bandonéoniste argentin Alejandro Barleta dont les accents la transportent, d'apprendre "souliko" de la bouche d'un chanteur géorgien emprunté à Zingaro pour la circonstance, de sensibiliser lycéens et professeurs des banlieues parisiennes à l'opéra et au théâtre, de travailler avec un groupe de femmes à Fleury Mérogis.
De cette dernière expérience, bouleversante, elle en gardera une trace vive et brûlante qu'elle donnera plus tard dans une chanson sur les enfants nés en prison: "L'enfant Défi"... À suivre...

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